Grève à l'Institut National du Service Public (ex ENA) - une action symptomatique

Grève à l'Institut National du Service Public (ex ENA) - une action symptomatique

13 juin 2022

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Le jeudi 9 juin, 85 % de la promotion Germaine Tillion (82 élèves) étaient en grève afin « d’alerter sur leurs conditions de formation et la fragilisation de la fonction publique de carrière ».

Ce mouvement témoigne du malaise suscité par le passage de l’ENA à l’INSP :

Tant sur la forme : les élèves « essuient les plâtres » d’une réforme inaboutie, Que sur le fond : l’absence de clarification des objectifs de la formation et de la carrière des hauts fonctionnaires.

La grève des élèves de l’INSP rejoint celle des fonctionnaires du ministère des affaires étrangères dénonçant la disparition des corps diplomatiques (ministre plénipotentiaire, conseiller des affaires étrangères).

C’est là une critique évidente de toute la logique de l'ordonnance du 20 juin 2021 réformant l'encadrement supérieur de l’État qui organise une haute fonction publique d'emplois et non de carrière, contraire à l'esprit du Statut général des fonctionnaires. FO revendique "en sortie d'ENA tous administrateurs civils" mais pas la disparition du corps préfectoral, celle des inspections générales et autres corps de contrôle ou spécialisés ; les grands corps statutaires doivent être accessibles à tous en débouché de parcours professionnel.

Nous défendons une fonction publique de carrière, contre une fonction publique d’emplois à disposition du gouvernement. Le spoil system n’est pas compatible avec le statut général des fonctionnaires !

FO soutient pleinement cette action et appelle le gouvernement à revoir sa copie et à ouvrir des négociations sur le recrutement, la scolarité, la carrière et les rémunérations de l’encadrement supérieur de l’Etat.